Petite histoire de la paroisse de Sonceboz-Sombeval

Selon les recherches faites par plusieurs historiens, il semble que les origines de la première chapelle de Sombeval se situerait à l’époque de Charlemagne. Le premier acte qui mentionne l’existence de Sombeval (villamsummavalis) est celui du roi Lothaire de Lorrraine, daté de l’année 866, qui confirme à l’abbaye de Moutier-Grandval ses possessions situées en divers lieux, en particulier celles qui se trouvent à Sombeval.

Le terme latin qui désigne ces dernières est le mot « Villa » et s’applique à une exploitation agricole de 3 à 4 bâtiments dotés d’une chapelle. En 884, dans un acte par lequel l’empereur Charles le Gros confirme cette possession à l’abbaye de Moutier-Grandval et le même mot « Villa » est toujours employé. Par la suite d’autres documents qui datent de 1148 et 1179, utilisent le terme latin de « Curtis », ce qui indique un village doté d’une cour de justice. Il en ressort qu’autour de la ferme et de la chapelle une localité d’une certaine importance s’était édifiée.

Dans les temps anciens, notre chapelle était une annexe de la paroissse de Tavannes et le curé assurait aussi le service à Ste Agathe ainsi qu’à Corgémont. Comme Corgémont se développa plus vite que Sonceboz-Sombeval grâce à ses terres défrichées, cette cité construisit sa propre église et obtint un curé. C’est vers les années 1150 à 1200 que notre paroisse fut séparée de Tavannes, et les services religieux célébrés par le curé de Corgémont. Dans un document daté du 27 février 1179, le pape Alexandre III confirme toutes les possessions de l’abbaye devenue collégiale de Moutier-Grandval. C’est en 1303 que l’on trouve la première mention d’un curé domicilié à Sombeval.

En 1315, une reconnaissance fait mention d’un moulin à Sonceboz et dit que l’église est dédiée à Ste Agathe. La date de 1339 mentionne la construction de l’église. Un autre document du 27 avril 1515 est une reconnaissance des colonges de la collégiale de Moutier-Grandval à Sonceboz-Sombeval.

Mars 1530, voit arriver la réformation et c’est non sans résistances que l’on adopte la réforme, on enlève l’autel qui servait à la messe ainsi que les statues et images et l’on installe une chaire et une table de communion. Les délégués des paroisses se réunissant à Bienne en 1582 jurent par un vote unanime de demeurer fidèles à la foi réformée. Juillet 1736 la paroisse demande avec insistance une reconstruction de l’église auprès du chapitre des chanoines de Moutier, et nous trouvons des plans du petit sanctuaire avant l’agrandissement datant de 1537.

Le premier agrandissement se fait en déplaçant le mur nord de 6 pieds (1,81m). Un autre agrandissement de 10 pieds vers l’ouest pour une galerie pour les orgues se fera de 1864 à 1866 ainsi que le clocher que nous connaissons avec 4 cloches. La fête de la dédicace sera célébrée le jeudi 20 décembre 1866.

De 1895 à 1896 on exécute l’aménagement de l’esplanade et de l’escalier. Suite à différents problèmes liés au bâtiment, il a été décidé le 25 novembre 1923 de procéder à une transformation complète avec l’installation du chauffage électrique, on descendit l’orgue de la galerie pour l’adosser à la paroi orientale du temple.

Le 24 février 1924 l’assemblée de paroisse adopte un plan de restauration du temple. Le vieil orgue est démoli en 1926. C’est en 1927 que la cérémonie d’inauguration est célébrée, le total des frais s’élevait à l’époque à 37'000 francs. 1954 voit l’électrification et l’harmonisation des cloches avec le remplacement de l’une d’elles qui sera nommée « la foi » tandis que celle qui était discordante « la charité » sera placée sur la pelouse et qui y est toujours en place.

Le 30 juin 1964 l’assemblée de paroisse vote un crédit de 105'000.- pour de nouveaux orgues. Ceux cis seront inaugurées le 7 juin 1969 et proviennent de la manufacture Kuhn de Männerdorf (ZH). Et c’est en 1987 qu’ont eu lieu les derniers grands travaux à l’église avec la construction de la sacristie sur le côté est du bâtiment. Le 4 décembre 1994 la paroisse reçoit 2 tableaux mesurant 2,70x1,70m, du peintre Leopold Robert.